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Allaiter

L'allaitement maternel doit être un plaisir et ne doit pas être perçu ni comme un devoir ni comme une obligation ou une contrainte. Certes, le lait maternel et l'aliment le plus naturel mais les laits en poudre font aussi de beaux enfants.
Alors ne culpabilisez pas si vous avez choisi de ne pas allaiter ou si vous ne pouvez pas allaiter.

Pour réussir votre allaitement, suivez ces quelques conseils

  • Mettez votre bébé au sein dès sa naissance : Votre premier lait a des propriétés particulières, il est très riche en anticorps maternels et il purgera votre enfant, même si la réelle montée laiteuse ne s'effectue que sur le deuxième ou troisième jour après l'accouchement. Parfois la mise en route est un peu difficile parce que votre bébé prend mal ; patience, tout va s'arranger.
  • Allaitez votre bébé à la demande et ne limitez pas la durée des tétées. Toutefois, ne restez pas plus de cinq heures sans le nourrir. Six à huit tétées par jour sont une bonne moyenne.
  • Avant la tétée, nettoyez simplement votre mamelon à l'eau sans utiliser d'antiseptique ni d'alcool
  • Assurez-vous que votre bébé n'a pas besoin d'être changé
  • Installez-vous confortablement, assise ou allongée et positionnez correctement votre bébé.
    • Assise : placez votre bébé en travers contre votre ventre, laissez la tête du bébé reposer librement dans le creux de votre bras. Utilisez des coussins pour rendre votre position le plus confortable possible.
    • Allongée : cette position est particulièrement utile la nuit car elle vous permet de vous reposer pendant la tétée, et même de dormir un moment.
    • Le bébé est placé de façon à ce qu'il puisse téter facilement et efficacement, sans tirer sur le mamelon. Il doit happer toute l'aréole du sein et pas seulement le bout du mamelon.
    • Quelques pressions de l’aréole peuvent faciliter les premières succions, mais généralement votre bébé ouvre grand la bouche et dès le début de la succion, le lait jaillit directement dans sa bouche.
    • Lorsque votre bébé est repu, souvent il s'endort. Vous pouvez lui proposer l'autre sein mais n'insistez pas s'il ne le prend pas.
    • Durant la tétée votre bébé avale peu d'air, il n'est donc pas forcément nécessaire de lui faire faire un rôt.
  • Après chaque tétée, nettoyez vos mamelons et aréoles à l'eau pour éviter les crevasses et protégez-les avec une gaze.
  • Votre bébé et vous
    • Ne pesez pas votre bébé à chaque tétée, s'il est calme et paisible à la fin de la tétée, c'est que la quantité a été suffisante. Pesez-le une fois par semaine pour surveiller l'évolution de la courbe de poids.
    • Evitez les tâches fatigantes, faites-vous aider, reposez-vous le plus possible.
    • La production de lait est directement liée à la stimulation du sein : plus le bébé tète, plus il y a de lait.
    • Vous pourrez vous nourrir normalement, cependant certains aliments comme les choux, les asperges, l'ail, les oignons donnent un goût prononcé au lait et votre bébé pourrait refuser la tétée. Evitez ces aliments ainsi que ceux qui favorisent les coliques tels que les jus de fruit et les agrumes. Vous repèrerez vite les aliments responsables. Si vous buvez du thé, du café ou des boissons alcoolisés, sachez que ces produits se retrouvent dans votre lait.
    • Ne fumez pas pendant l'allaitement car, outre le tabagisme passif, une part non négligeable de nicotine passe dans le lait. De même, méfiez-vous des médicaments, même de ceux qui sont en vente libre, et demandez toujours l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien avant d'en prendre.


Les problèmes éventuels

  • Le manque de lait : Si votre bébé a une prise de poids insuffisante, il est possible que sa position lors de l'allaitement ou la fréquence et la durée des tétées soient à revoir. Votre médecin pourra vous conseiller, mais sachez que plus vous stimulerez vos seins par des tétées répétées, plus vous aurez de lait. En ce cas donnez le sein toutes les deux heures.
  • Les crevasses : Elles sont très douloureuses, parfois elles saignent. Généralement, elles sont dues à une mauvaise position du bébé lors de la tétée. Prenez garde, elles peuvent être longues à cicatriser, après avis de votre médecin, appliquez une pommade cicatrisante sur votre mamelon et évitez l'humidité ou la sécheresse. Il existe des "protège-mamelons" à installer avant la tétée.
  • L'engorgement : Si vous avez beaucoup de lait, méfiez-vous d'un engorgement. Vos seins augmentent de volume, sont tendus, durs, douloureux. Vous pouvez avoir un peu de fièvre. Si vous avez trop de lait, assurez-vous que votre bébé prenne assez ; massez vos seins ; faites des douches tièdes ; tirez vous-même un peu de lait, pas trop, cela stimulerait la lactation ; appliquez des compresses froides pour stopper l'inflammation. Une nouvelle fois n'hésitez pas à consulter votre médecin pour éviter la lymphangite.
  • La lymphangite : Votre sein est de plus en plus douloureux, une traînée rouge le parcourt, vous avez une fièvre élevée. Voyez votre médecin, un traitement antibiotique peut être nécessaire ; rarement, il vous demandera d'interrompre l'allaitement.

Le sevrage et la reprise du travail

  • Les meilleures choses ont une fin, pour de multiples raisons. Le sevrage doit être fait le plus progressivement possible, d'abord par biberon de complément, puis par un biberon de remplacement. Plus vous étalerez cette période dans le temps, mieux elle se passera. Ainsi, même si vous avez repris le travail, vous pouvez continuer à donner le sein le matin et/ou le soir. La baisse de la stimulation entraînera la baisse de la production de lait.
  • Si vous allaitez, vous bénéficiez d'une réduction d'une heure de votre durée de travail par jour durant la première année de votre enfant (articles L224-1 et L224-2 du code du travail, attention ceci ne s'applique pas à la fonction publique).

L'allaitement maternel est certes l'idéal pour l'enfant et la mère à condition qu'il ne soit pas une contrainte pour la mère et qu'il profite à l'enfant : pratiquement toutes les mamans peuvent allaiter. Les contre-indications sont exceptionnelles, mais ne vous culpabilisez pas si vous renoncez ou arrêter l'allaitement au sein.