En règle générale, et sauf indication contraire ou prescription par une personne compétente, les huiles essentielles sont déconseillées aux enfants de moins de sept ans, aux femmes enceintes surtout durant les trois premiers mois de leur grossesse, aux femmes allaitantes et aux personnes ayant des antécédents de troubles convulsifs ou épileptiques.
Elles peuvent également interagir avec un médicament en cas de traitement médical, demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
Elles peuvent être utilisées avec un traitement homéopathique ou des probiotiques ; dans ce cas, il est conseillé de ne pas les utiliser en même temps et, respecter une heure entre les différentes prises, en commençant par l'homéopathie ou les probiotiques avant la prise d'huiles essentielles.
Il n'y a pas de compatibilité formelle entre homéopathie et aromathérapie. toutefois, par précaution, on évitera d'absorber par voie orale des huiles essentielles à phénol (origan compact, clou de girofle, cannelle écorce, etc.) en même temps qu'un traitement homéopathique.
Ne laissez pas vos flacons d'huile essentielle à la portée des enfants ou des animaux.
N'appliquez jamais une huile essentielle pure sur les zones ano-génitales, les yeux et dans le conduit auditif ou sur une zone irritée ou sensible.
Lavez-vous toujours soigneusement les mains après avoir utilisé une huile essentielle.
Gardez-vous toujours précieusement l'ensemble de l'emballage de vos huiles essentielles (étui, notice et flacon) et si vous les collectionnez, faites attention à ne pas remettre dans l'étui de l'une, le flacon d'une autre huile essentielle ! Cela pourrait vous occasionner des surprises désagréables !
Il est absolument exclu d'injecter une huile essentielle en intramusculaire ou intraveineuse (risque d'embolie) ou de l'instiller dans les yeux. On peut toutefois utiliser une eau distillée (hydrolat) de bleuet ou de camomille déposée sur une compresse pour calmer un oeil rouge, irrité ou qui pleure et tamponner jusqu'au soulagement.
Ne faites pas brûler les oléorésines (encens, vanille, etc.), ni chauffer les huiles essentielles : certaines sont hautement inflammables.
Méfiez-vous des réactions allergiques qui sont toujours possibles. Certains sujets sont particulièrement sensibles ou fragilisés par une maladie, notamment l'asthme.
Faites, s'il y a lieu, un test de tolérance cutanée : appliquez 1 ou 2 gouttes d'huile essentielle au creux du coude, puis attendez au moins quarante-huit heures. Ensuite, réappliquez quelques gouttes et attendez de nouveau une heure pour vérifier qu'il ne se produit pas de réaction. Les personnes allergiques aux fruits, légumes ou épices suivants : pomme, noisette, carotte, céleri, cerise, poire, pêche, prune, fraise, framboise, coing, kiwi, melo, arachide, paprika, tomate et pomme de terre sont probablement allergiques à certaines huiles essentielles.
Peuvent se révéler particulièrement allergisantes les huiles essentielles d'angélique, de citron, de coriandre, de cumin, de fenouil, de giroflier, de laurier noble et de verveine citronnée. Afin d'éviter les allergies, utiliser avec prudence les huiles essentielles d'armoise, de carotte, céleri, coriandre, fenouil, moutarde, persil, piment, poivre.
Pour information, voici la liste des seize allergènes* recensés en cosmétique que vous pouvez retrouver inscrits sur les produits contenant des huiles essentielles (ou sur leurs emballages) :
* (parmi la liste des 26 substances inscrites à l'annexe III de la directive 76/768/CEE ayant un potentiel sensibilisant chez l'homme)
Evitez de mettre en contact direct avec la peau les huiles essentielles pures qui contiennent un des composants dermocaustiques :
Menthol : menthe poivrée et menthe des champs, donnant une sensation de chaleur puis de froid intense;
Toute huile essentielle irritante pour la peau doit être diluée dans une huile végétale à raison de 20 % maximum d'huile essentielle pour 80 % d'huile végétale.
La même dilution doit être observée avec toutes les huiles essentielles en cas d'hypersensibilité de la peau et, dans ce cas, il est indispensable de faire au préalable un test cutané.
Les huiles essentielles à phénols ou associées (cannelle écorce, cannelle feuille) lorsqu'elles sont prises par voie orale, peuvent être irritantes pour le foie. En conséquence, il est de bonne pratique de leur associer une huile essentielle (romarin à 1,8.cinéole, par exemple) ou une essence (citron jaune) hépatoprotectrice.
Les huiles essentielles fortement antibactériennes qui contiennent des phénols, thym, origan compact, cannelle, sariette des montagnes, sont à éviter ou à utiliser avec prudence avant l'âge de douze ans. Ne les prenez pas plus de dix jours d'affilée et associez-les, si possible, avec des huiles végétales hépato-protectrices (comme celle de chardon-marie, dont la Commission européenne a approuvé, en 1989, l'usage de l'extrait normalisé à 70 % - 80 % de silymarine pour traiter les intoxications hépatiques et comme adjuvant en cas d'hépatite et de cirrhose du foie).
De même, les menthes riches en menthofurane sont redoutables pour le foie.
Certaines huiles essentielles contenant des furocoumarines rendent la peau réactive à la lumière solaire. Ne prenez pas par voie orale et n'appliquez pas sur la peau avant une exposition au soleil des huiles phototoxiques : angélique, bergamote, céleri, citron, mandarine, orange amère, pamplemousse, petit grain bigarade. Elles pourraient provoquer l'apparition de disgracieuses taches brunes irréversibles.
Les huiles essentielles à base de monoterpènes (cyprès, la plupart des pins et sapins) prises par voie orale, sont difficiles à "métaboliser" par les reins. En conséquence, on demande l'avis d'un professionnel pour toute utilisation en cas d'antécédents de problèmes rénaux et avant l'âge de sept ans.
Ne remplacez jamais une huile essentielle par une autre qui vous semblerait équivalente. Chacune a, en effet, ses propriétés. Le Thym à linalol n'est pas le thym à thujanol et la lavande vraie n'est pas la lavande aspic.
Les huiles essentielles sont altérées par la lumière. Elles doivent donc être conservées dans des flacons de verre teinté qui les protègent des rayons ultra-violets. Choisissez-les, si possible, avec une bague d'inviolabilité avec sécurité enfant et n'oubliez pas de les reboucher très soigneusement après usage car les molécules actives sont volatiles. Conservez les flacons à une température entre 5° et 30°, placés debout, pour protéger le bec compte-gouttes et le bouxhon, souvent en matière plastique, car les huiles essentielles ont la faculté de "ronger" le plastique.
Lorsque toutes ces conditions sont réunies, en règle générale les huiles essentielles distillées peuvent être conservées cinq ans, et pour celles d'agrumes expressés trois ans. Attention aux huiles essentielles d'aiguilles de conifères facilement oxydables qui ont une durée de vie encore plus courte.